Montmort, Pierre Rémond de an Bernoulli, Johann I (1709.09.15)

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Autor Montmort, Pierre Rémond de, 1678-1719
Empfänger Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Ort Montmort
Datum 1709.09.15
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 665, Nr.4*
Fussnote Siegel



File icon.gif J'ay reçu Monsieur depuis quelques jours par M. Varignon[1] la belle dissertation de Monsieur votre neveu.[2] Je vous en fais mes tres humbles remercimens. Je l'ai lu avec un fort grand plaisir et beaucoup de profit. Le seul defaut de cet ouvrage c'est d'etre trop court, et je ne me console de sa brieveté que par l'esperance que nous avons de voir bientost le grand ouvrage de feu Monsieur votre frere[3]. Je ne peux m'empescher de vous prier une seconde fois au nom de tous les Geometres de nous en procurer l'edition. Ce soin convient à un frere et cet honneur n'est du qu'au 1er Geometre de l'Europe. Vous m'avés fait l'honneur de m'ecrire[4] que vous vous en chargeriez volontiers, mais que les heritiers de M. votre frere[5] n'etoient pas disposez à vous confier le manuscript. Je ne peux comprendre quel peut etre le sujet d'une mefiance si prejudiciable aux Geometres et je scai certainement que vous estes le seul dont l'ouvrage de M. votre frere[6] puisse recevoir sa derniere perfection. Pour moy je m'interesse tout particulierement à l'impression de ce livre, pendant que ces idées me sont fraisches et familieres, je serois ravi de voir la solution d'un grand nombre de difficultés qui m'ont arreté et que M.r votre frere[7] aura sans doutte surmonté, que je vous serois obligé File icon.gif Monsieur si en attendant la publicaton de cet ouvrage vous vouliez suivant la promesse que vous m'en avés faitte me dire votre sentiment sur celuy que j'ay eu l'honneur de vous envoyer[8]. Je ne doutte point que vous ne l'aiés reçu mais je doutte encore s'il a merité votre approbation, rien ne seroit plus flatteur pour moy que de l'obtenir. Je voudrois bien scavoir aussi ce que vous pensez des 4 problemes que je propose vers la fin. Je vous avouerai ingenuement, qu'il y en a deux dont je n'ai pu jusqu'icy avoir la solution quoyque je m'en sois flatté lorsque je les ai proposez, plus je les examine et plus je crois m'appercevoir qu'ils sont audessus de mes forces; si je l'eusse prevû je me serois bien donné de garde de les proposer. Je souhaitterois de tout mon coeur que vous voulussiez y penser quelque jours à vos heures de loisir et me faire scavoir la routte qu'on pourroit tenir pour les resoudre. Il est vray que M. Nicolle[9] a son traitté de la roulette[10] tout prest à etre imprimé mais il hesite et moy aussi à le rendre public. Il apprehende que cette matiere ne soit trop usée et qu'il n'y ait point assez de nouveauté dans son ouvrage. Il a été à l'agonie ces jours passez il est maintenant hors de danger et presque guery. La guerre[11] est cause que les sciences languissent un peu en France, je remarque neanmoins avec plaisir que les Mathematiques deviennent de plus en plus à la mode et File icon.gif meme en honneur en France. Entre plusieurs personnes de condition et de ma connoissance qui s'y appliquent il y en a un qui selon touttes les apparences portera ces sciences extremement loin. C'est un jeune homme de 18 ans qui joint à beaucoup d'esprit beaucoup d'ardeur. Il s'est deja rendu maitre de tout ce qu'il y a de plus fin dans les nouveaux calculs.[12] J'ay recu depuis peu le livre de M. Manfredi. Cuvier de Montsouris kann nicht gemeint sein. Als er 1704 zum abbé d'Orbais ernannt wurde, wäre er gemäss Montmorts Altersangabe erst 13 Jahre alt gewesen.[13] Il est fort bon mais il ne nous empesche pas de bien regretter tout ce que vous auriez pu nous apprendre si vous aviez daigné vous en donner la peine. J'attends incessament plusieurs livres de ce genre que je fais venir d'Angleterre. La nouvelle edition du livre de M. Newton[14] en est un. J'ay vu il y a quelques années etant à Oxf[ord] le commentaire de cet incomparable ouvrage entre [les] mains de M. Gregory.[15] Il n'y a point icy de nouvelles touchant les sciences qui merite de vous estre mandé. S'il y en a dans votre pais dont vous vouliez me faire part mon addresse est chez Mad.e Remond[16] à l'hotel de Brac rue des Bernardins. J'ay l'honneur d'etre Monsieur tres parfaittement Votre tres humble et tres obeissant serviteur Remond de Monmort

A Monmort ce 15 7bre 1709.

Oserois je vous prier Monsieur de faire mil complimens pour moy à M. votre neveu[17] et de l'assurer de mes obeissances.

File icon.gif A Monsieur

Monsieur Bernoulli professeur

des Mathematiques

à Basle


Fussnoten

  1. Varignon, Pierre (1654-1722).
  2. Bernoulli, Nicolaus, Dissertatio inauguralis mathematico-juridica de Usu Artis Conjectandi in Jure ... , Basileae (J. C. à Mechel) 1709.
  3. Bernoulli, Jacob, Ars conjectandi, Basileae (Thurneysen) 1713.
  4. Dieser Brief scheint nicht erhalten zu sein.
  5. Bernoulli, Jacob I (1655-1705). Über die Aufteilung des Erbes von Jacob Bernoulli innerhalb der engeren Familie, d.h. zwischen der Witwe Judith Stupan (1676-1733), dem Sohn Niklaus (1687-1769) und der Tochter Verena (1678-1733), ist bisher leider nichts Genaueres bekannt. Verschiedene Äusserungen in Briefen legen es jedoch nahe, dass die Witwe Judith Stupan über die Weitergabe bzw. Nichtweitergabe des wissenschaftlichen handschriftliche Nachlasses ihres Gatten, insbesondere des Manuskripts von dessen Ars conjectandi, entschied.
  6. Bernoulli, Jacob I (1655-1705).
  7. Bernoulli, Jacob I (1655-1705).
  8. Montmort, Pierre Remond de, Essay d’analyse sur les jeux de hazard , Paris (J. Quillau) 1708.
  9. Nicole, François (1683-1758).
  10. Nicole hatte bereits 1706 der Pariser Académie des sciences eine Traité sur la roulette als Teil eines geplanten grösseren Werkes zu diesem Thema vorgelegt (siehe Hist. Paris 1706, p. 94).
  11. Gemeint ist der Spanische Erbfolgekrieg (1701-1714). Hier findet sich im Manuskript ein Merkzeichen Johann I Bernoullis.
  12. Möglicherweise handelt es sich um Christophe Bernard de Bragelogne (1688-1744). Allerdings hätte dann Montmort dessen Alter falsch angegeben. Er hatte den achtzehnjährigen Bragelogne um 1705 im Kreis um Malebranche kennengelernt, wo beide ihre mathematischen Kenntnisse erweiterten. Wegen seiner hohen mathematischen und physikalischen Begabung erhielt Bragelogne bereits 1711 einen Platz als "élève" in der Pariser Académie des sciences.
  13. Manfredi, Gabriele, De constructione aequationum differentialium primi gradus authore Gabriele Manfredio ... Illustrissimo atque amplissimo Bononiensi Senatui , Bononiae (C. Pisarii) 1707. Hier findet sich im Manuskript ein Merkzeichen Johann I Bernoullis.
  14. Die zweite Auflage von Newtons Principia erschien erst 1713.
  15. Gregory, David, Astronomiae physicae & geometricae elementa. Auctore Davide Gregorio M. D. Astronomiae Professore Saviliano Oxoniae, & Regalis Societatis Sodali, Oxoniae (e theatro Sheldoniano), 1702. Hier findet sich im Manuskript ein Merkzeichen Johann I Bernoullis.
  16. Françoise-Madeleine Apoil de Romicourt (1678-1727).
  17. Bernoulli, Nicolaus I (1687–1759).


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