Burnet, William an Bernoulli, Johann I (1709.10.01 TP 1710.04.09 TA)

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Autor Burnet, William, 1688-1729
Empfänger Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Ort Den Haag
Datum 1709.10.01 1710.04.09
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 654, Nr.10*
Fussnote Siegel. Auf S.2 unten autographe Bemerkung von Joh.I B.: "cette lettre est selon les apparences ecrite vers la fin de 1709"



File icon.gif Monsieur

J'ay recû la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'ecrire le 1. 8bre,[1] etant à Venise. Quelle mortification pour un ecolier, qui parcourait deja à la hate toutes ces bagatelles qui retardoient un but bien plus noble et qui l'empechoient de retrouver cette source, pour en boire à loisir, dont il n'avoit encore que gouté, mais assez gouté pour la trouver necessaire au plaisir de sa vie et au perfectionement de sa raison. En verité je voudrois que vous pussiez demander M.r Masson le changement que votre lettre fit d'abord en mon humeur dont toutes les charmes de Venise avoient beau faire pour m'en dedommager. J'ay toujours depuys ce tems là attendu une lettre de M.r Craig pour vous repondre là dessus, car dans 3 lettres à mon pere, je l'ay sollicité à prier M.r Craig à me repondre. Il m'a à la fin envoyé un petit billet, où il s'etonne de ce que je[2] lui demande reponse à une lettre, à quelle il avoit d'abord repondu. Il faut par là que cette lettre soit perdue, comme deux de mon pere l'ont eté à peu pres dans le meme tems. Dans ce billet il ne dit mot de File icon.gif la chose me voulant renvoyer à sa lettre pour la reponse. Voila tout ce que je scais encore de cette affaire; mais je ne perdray point de tems pour en tirer une pleine reponse en luy envoyant de nouveau vos ordonnées exprimées analytiquement pour la courbe egale à l'ellipse. Car sans cela il pourra avoir perdu ma lettre, et ce sera toujours à refaire.

Je voudrois bien prendre la liberté de raisonner avec vous sur la vocation que l'on vous a fait, si je pouvois esperer reussir apres que vous ayez refusé M.r Noodt là dessus.[3] Mais mon zele peutetre indiscret m'oblige à hazarder. Je vous diray donc que j'ay eté à Leyde, où M.r Noodt m'a dit que l'on vous avoit offert 18 cent francs, ce qui n'a jamais eté offert à aucun professeur en philosophie, et que M.r Volder n'a obtenus qu'apres 25 années de service; apres cela les emolumens de l'academie par les Doctorats sont tres considerables à Leyde autrement qu'à Utrect, les colleges plus nombreux, tellement que vous pouriez tirer en tout 4000 francs par an sans exageration, que l'Academie est presentement si chargé qu'elle[4] n'a rien payé aux professeurs pour plus d'un an; ainsi qu'il est File icon.gif impraticable de l'engager à donner des pensions extraordinaires et qu'elle n'a jamais encore données, et qui tireroient à consequence pour l'avenir.[5] J'ay parlé ici à [6] d'Obdam le premier des Curateurs, que je vois fort souvent, il m'a dit à peu pres la meme chose, j'ay veu qu'il estoit fort persuadé de l'honneur et de l'éclat que votre presence donneroit à l'Academie, mais il me dit que leur loix ne permettoient pas de donner autre chose que des pensions personnelles aux professeurs. Je n'ay pas peu souffrir que la chose demeura là, sans vous tenter encore une fois. Je scay que je vais ultra crepidam mais mon attache[ment] pour votre service me servira d'excuse; votre sa[laire] à Basle ne vous sçauroit suffire pour votre [...][7] au lieu qu'il sera bien autrement en Hollande, est il si necessaire de tout vendre d'abord? vos effets ne pouroient ils pas demeurer où ils sont jusques à ce que vous soyez à votre aise icy, pour vous dedommager de ce que vous pouriez perdre en les vendant. Votre santé ne sera-t-elle pas meilleure en Hollande selon les apparences qu'à Baale[8], selon votre propre sentiment autrefois. Et si ce n'est que cela ne devez vous pas venir? d'ailleurs votre voyage est facile par le Rhin; vous y depenserez peu. Oserai-je encore proposer un moyen où vous ne risquez rien d'accepter d'abord la proposition de venir seul icy, de vous etablir, de voir comme vous vous y trouvez et ensuite de faire faire vos affaires à loisir à Basle et File icon.gif comme cela sans precipitation faire venir votre famille, cela vous coutera-t-il plus de tems qu'un voyage de France et d'Angleterre dont vous me parlates à Bale, vous eloignera-t-il plus longtems de votre famille, et ne vous tournera-t-il pas bien autrement à comte. Je voudrois vous pouvoir faire avoir mille livres sterling de rente, mais puisqu'on ne peut faire autre que ceci, je vous supplie d'y penser. Je me flatte d'une reponse courte qui mettra fin à mon inquietude aussitot. Mon adresse est au Wilde Man in de Nord End in den Hague. Si vous etes inexorable, ne pouriez vous pas renfermer dans votre reponse une lettre en faveur de M.r Herman à M.r Noodt, par là votre neveu iroit à Padoue. J'ay beaucoup veu M.r Leibnitz, graces à votre lettre surtout. Comtez toujours sur moi comme votre tres devoué et tres obeissant Serviteur

W. Burnet[9]

Mes complimens pour Madame votre epouse et Mrss vos freres et votre Neveu, et mes souhaits les plus ardens pour tout ce qui regarde la prosperité de vos enfans.

A Monsieur

Monsieur Bernoulli

Professeur tres celebre

es Mathematiques

à

Basle

en Suisse


Fussnoten

  1. Dieser Brief ist nicht erhalten
  2. Im Manuskript fehlt "je"
  3. Vgl. Briefwechsel mit Noodt
  4. Im Manuskript steht "il"
  5. Vgl. Briefwechsel mit Noodt
  6. Vgl. Briefwechsel mit Noodt
  7. Textverlust durch abgerissenes Siegel
  8. sic!
  9. Das folgende P. S. steht am Briefkopf auf p. 1


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